
Le Frais Regard de Pierre Perrin
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Claire Boitel, Vitamines noires
roman, éd. Rafaël de Surtis, 2020, 104 pages, 15 €
La reproduction d’une œuvre d’Alain Breton orne la couverture.
Le poète Frédéric Tison préface brièvement le volume. Il relève d’emblée « l’écriture ciselée de l’auteur, ponctuée d’ellipses », évoque une « nouvelle Alice au pays des merveilles », écrit qu’elle se découvre à elle-même digne d’intérêt », pour achever sur « une étreinte difficile avec le monde et celle des méandres et des secrets d’une femme-flamme et d’une artiste créatrice ».
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Claire Boitel, La nuit est toi
récit, éditions Fables fertiles, 96 pages, 15 €
Les toutes nouvelles éditions Fables fertiles, que dirige Guylian Dai au 18 rue de la Marne, 95460 Ézanville, propose un premier volume de qualité, visuelle, tactile, parfait. Outre la présentation d’une belle sobriété, le texte de quatrième de couverture présente « un récit sur le temps où le temps, atomisé, amalgame autant qu’il la désarticule une triade mystique où exultent la sensualité, la violence et l’amour, jusqu’au point d’émergence d’une figure de résurrection ».
Qu’est-ce qu’un récit ? Une narration de faits — Continuer la lecture
- Les pages de lancement pour 100 notes de lecture sur Le Frais Regard
- Paloma Hidalgo – Canetti & Goldberg – Paul Valéry – J.-F. Migeot
- Jean-François Mathé – Richard Millet – Sabine Huynh – Alain Duault
- René de Ceccatty – Paul Gadenne – Claire Fourrier – Catherine Dutigny
- Claire Boitel [deux titres] – Domi Bergougnoux – Jean-Pierre Siméon [deux titres]
- S. Tesson – V. Megglé – C.-A. Planchon – C. Krähenbühl et D. Mützenberg –
- Jérôme Garcin – A. Nouvel – J.-M. Delacomptée – M. Compère-Demarcy –
- – Céline Debayle – Jean-Jacques Nuel – Mathilde Bonazzi – Éric Brogniet –
- – Patrick Grainville – Didier Pobel – Stéphanie Dupays – Ariane Bois –
- – Carole Zalberg – Éric Poindron – Jacques Réda – M. Compère-Demarcy –
- Pierre Jourde – Gwenaële Robert – W. B. Yeats – George Orwell –
- J.-F. Mathé – André Blanchard – Jean-Michel Delacomptée – Sophie Calle –
- A. Baldacchino – Jean-Pierre Siméon – Marie Murski – Emma. Delacomptée –
- Gwenaële Robert – Marc Villemain – Marc Dugain – Éric Brogniet –
- Jean-Michel Delacomptée – Éric Poindron – Michel Baglin – Patricia Suescum
- Jean-Marie Kerwich – Nimrod – Richard Millet – Jean-Pierre Poccioni
- Francesco Pittau – La Revue littéraire – Alain Nouvel – Jean Le Boel
- A.C. Rodriguez – Jean-Claude Pirotte – E. Delacomptée – Gérard Chaliand
- J.M. Delacomptée – Jean-Yves Masson – Jacques Réda – François Laur
- Thierry Radière – Natacha Appanah – Louisiane C. Dor – Jean-Pierre Georges
- Adeline Baldacchino – Franck Balandier – Adrien Goetz – Estelle Fenzy
- Guy Goffette – Adeline Baldacchino – Claire Fourier – J.-Claude Martin
- Frédéric Tison – J. Viallebesset – Dom. Sampiero – Pat. Delbourg
- Sophie Pujas – A. Baldacchino – Marlène Tissot – S. Rotil-Tiefenbach
- J.M. Maulpoix – Sophie Pujas – Philippe Delaveau – J.M. Delacomptée
Domi Bergougnoux, La Craquelure
Al Manar, 2021, 88 pages, 15 €
« Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. » La Bruyère, Les Caractères, 1688 [De l’homme, 48]. Vivre, écrit Domi Bergounoux en sa dernière page, consiste à « ouvrir et fermer les yeux sur le monde ». Nous le faisons tous dix, vingt, cent fois par jour. Il est bon qu’une femme poète le rappelle. Elle possède aussi le talent de conduire un poème à son terme. Elle a le sens de la formule, de l’image qui précise le sentiment qu’elle traduit [« des dents serrées jusqu’à user l’émail »], et surtout… — Continuer la lecture
Jean-Pierre Siméon, Petit éloge de la poésie et Une théorie de l’amour
Folio, 2021, 112 pages, 2 € et Gallimard, la Blanche pour les poèmes
Petit, selon le titre, mais tout en altitude paraît cet éloge plein de fraîcheur. Le premier paragraphe définit la poésie « comme une nécessité vitale ». C’est poser d’entrée de jeu la ligne de crête que va conquérir ce bref essai. L’opinion courante – « cette paresse de la pensée » – en est renversée. C’est heureux. On croit que la poésie « complique la langue à l’envi, qu’elle se complaît à l’obscur ». Jean-Pierre Siméon pulvérise quelques autres erreurs funestes. Son idée motrice est que… — Continuer la lecture