
Le Frais Regard de Pierre Perrin
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Sylvain Tesson, La Panthère des neiges
éditions Gallimard, 2019, 176 pages, 18 €

Sylvain Tesson, La Panthère des neiges, Gallimard, 2019, 176 pages, 18 €
En une vingtaine d’années et autant de titres, la plupart repris en poche, Sylvain Tesson s’est fait un nom d’écrivain. Le présent livre, La Panthère des neiges, caracole en tête des ventes ; tant mieux. L’auteur est sympathique, sauf peut-être à ceux qui ne goûtent que leur ombre. D’éventuels aboyeurs peuvent méditer cet aphorisme à deux coups [page 144] : « L’homme se préoccupe de l’homme. L’humanisme est un syndicalisme comme un autre. » Voilà pour l’audace d’être… — Continuer la lecture
Virginie Megglé, Étonnante fragilité
Eyrolles, 2019, 144 pages, 16,90 €

La modestie de l’auteur, l’acuité de sa réflexion et de son savoir, une puissante force de persuasion confèrent à la lecture de ce bref essai le sentiment d’une nécessité vitale. Sachant que huit chapitres structurent ce plaidoyer passionnant, Virginie Megglé rappelle en première ligne que pour notre société « la réussite est le maître mot. » À cet ukase, elle oppose son regard propre. « La fragilité est constitutive de l’humanité. » Sa démonstration ne souffre pas le doute. « Étymologiquement, fragile signifie qui est frêle, qui peut être brisé, broyé… qui se casse facilement. » Le nouveau-né, le nourrisson, longtemps le mal… — Continuer la lecture
- Les pages de lancement pour 100 notes de lecture sur Le Frais Regard
- Paloma Hidalgo – Canetti & Goldberg – Paul Valéry – J.-F. Migeot
- Jean-François Mathé – Richard Millet – Sabine Huynh – Alain Duault
- René de Ceccatty – Paul Gadenne – Claire Fourrier – Catherine Dutigny
- Claire Boitel [deux titres] – Domi Bergougnoux – Jean-Pierre Siméon [deux titres]
- S. Tesson – V. Megglé – C.-A. Planchon – C. Krähenbühl et D. Mützenberg –
- Jérôme Garcin – A. Nouvel – J.-M. Delacomptée – M. Compère-Demarcy –
- – Céline Debayle – Jean-Jacques Nuel – Mathilde Bonazzi – Éric Brogniet –
- – Patrick Grainville – Didier Pobel – Stéphanie Dupays – Ariane Bois –
- – Carole Zalberg – Éric Poindron – Jacques Réda – M. Compère-Demarcy –
- Pierre Jourde – Gwenaële Robert – W. B. Yeats – George Orwell –
- J.-F. Mathé – André Blanchard – Jean-Michel Delacomptée – Sophie Calle –
- A. Baldacchino – Jean-Pierre Siméon – Marie Murski – Emma. Delacomptée –
- Gwenaële Robert – Marc Villemain – Marc Dugain – Éric Brogniet –
- Jean-Michel Delacomptée – Éric Poindron – Michel Baglin – Patricia Suescum
- Jean-Marie Kerwich – Nimrod – Richard Millet – Jean-Pierre Poccioni
- Francesco Pittau – La Revue littéraire – Alain Nouvel – Jean Le Boel
- A.C. Rodriguez – Jean-Claude Pirotte – E. Delacomptée – Gérard Chaliand
- J.M. Delacomptée – Jean-Yves Masson – Jacques Réda – François Laur
- Thierry Radière – Natacha Appanah – Louisiane C. Dor – Jean-Pierre Georges
- Adeline Baldacchino – Franck Balandier – Adrien Goetz – Estelle Fenzy
- Guy Goffette – Adeline Baldacchino – Claire Fourier – J.-Claude Martin
- Frédéric Tison – J. Viallebesset – Dom. Sampiero – Pat. Delbourg
- Sophie Pujas – A. Baldacchino – Marlène Tissot – S. Rotil-Tiefenbach
- J.M. Maulpoix – Sophie Pujas – Philippe Delaveau – J.M. Delacomptée
Claude-Alain Planchon, La Dame céleste et le diable délicat
correspondance intime, Jacques Flament éditions, 232 pages, 18 €
Il est un tout jeune docteur ; elle, une célébrité depuis des lustres. Quarante ans les séparent. On le regarde comme un intrus, un gigolo. Or leur amour éclate, se conforte, s’affine. La pudeur se confond parfois avec l’écarlate ; la lecture engendre un plaisir sans cesse renouvelé. Ce livre ne se quitte pas des yeux. Il est difficile de le refermer avant le point final. Il raconte un amour décalé, les salissures que les grands – ou tenus pour tels – du milieu de la danse infligent au jeune intrus, selon leurs canons. Dans le miroir de cet amour-phare, Claude-Alain Planchon suggère la densité d’une existence avec toutes ses marges, écarts… — Continuer la lecture
Claire Krähenbühl et Denise Mützenberg
Chemin des épingles, 2019 et Pour Gabriel, 2012

Le livre est dédié au compagnon d’une existence. L’admirable est qu’en peu de pages tout est dit. Au-delà de l’attente suggérée, la rencontre, la tendresse éclatent par exemple dans une simple phrase. « Comme je m’étais donné joyeusement, dans la fête des premières feuilles. » Denise Mützenberg offre cette grâce de dire vrai et simple et de nous émouvoir à la fois. « J’ai tant pleuré / que je te vois ce soir / avec des yeux lavés. » La seconde moitié du recueil est une offrande à la perte inexorablement en marche. Elle fixe des souvenirs parfois… — Continuer la lecture