Le Frais Regard, les récentes notes de lecture de Pierre Perrin

Lectures de Pierre Perrin
– les plus récents articles critiques en ligne –

Frédéric Tison, Le Dieu des portes
Libraire-Galerie Racine [coll. les HSE], 98 pages, 15 €, Pages d’ombre

couv. TisonDans la troisième préface qu’il avait projetée pour De l’amour, Stendhal rapporte : « Je n’avais même pas eu l’idée de solliciter des articles dans les journaux ; une telle chose m’eût semblé une ignominie. […] Le résultat de mon ignorance fut de ne trouver que 17 lecteurs de 1822 à 1833. » De l’amour, GF, 1965. Il se pourrait que la modestie de Frédéric Tison lui soit préjudiciable. Il vient de publier son troisième recueil de poèmes, en six ans … — Continuer la lecture



Jacques Viallebesset, Ce qui est épars
Le Nouvel Athanor, 2016, 66 pages, 15 €

couv. ViallebessetQuatrième recueil de Jacques Viallebesset, Ce qui est épars retient l’attention par bien des côtés. Déjà, comme son titre l’indique entre les lignes, il rassemble « l’unité de soi […] sur cette table de désorientation qu’est le monde », ainsi que l’auteur le consigne dans son Avant-dire. Ensuite le vers est maîtrisé, soutenu par un rythme et un sens qu’il est agréable de découvrir page après page. Enfin, l’univers du poète s’avère fraternel dans l’absolu, sans peser. Il énonce ainsi des vérités qui font mouche … — Continuer la lecture



Dominique Sampiero, Le Sentiment de l’inachevé
Gallimard [coll. Haute enfance dirigée par Colline Faure-Poirée], 2016, 180 pages, 17,50 €

couv. SampieroDominique Sampiero, dont l’œuvre est déjà forte d’une quarantaine de titres publiés, livre un très beau récit d’initiation. Celui-ci dévoile une sorte de secret de famille qui tend à rompre les ressorts romanesques, en même temps que la charge poétique est constante, sans peser un instant. C’est une réussite. Comment un enfant se découvre, ou du moins comment l’écrivain parvient à restituer cette découverte, tel est bien le tour de force auquel il se livre tout d’abord en donnant une conscience au fœtus qui se retourne dans le ventre maternel. Il incarne… — Continuer la lecture



Patrice Delbourg, Solitudes en terrasse
Le Castor Astral, 2016, 276 pages, 18 €

couv. DelbourgSolitudes en terrasse est un livre d’heures liquides et de songeries embrumées. Ce recueil de complaintes des rues et des crus présente un paysage intime, mouillé, téméraire autant que dérisoire, d’une littérature de zinc extrême, dit le prière d’insérer qui s’achève sur cette considération : 227 noms cités constituent un club d’inconsolables dans la sciure des comptoirs. Delbourg n’arrête pas non plus de prévenir : « les guillemets ne l’avaient jamais tracassé / tant il est vrai que l’on ne fait jamais / que réécrire les livres des autres », Le Bonheur des tristes de Luc Dietrich restant… — Continuer la lecture



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